samedi 1 septembre 2012

Les voix égales

Ya cette voix qui sort de nulle part.
Ni un murmure, ni un écho.
Lorsque tu t'observes seul, au centre de la pièce. Seule la pièce qui observe la silhouette de tes murs, à contre-coeur.
Ni un murmure, ni un écho.
La gorge qui l'enfante n'est pas l'abime qui te scrute.
Le souffle qui l'exprime ne glisse pas sur ta peau. Il s'arrime.

Loin des influences bruyantes. Celles qui s'agitent et jouent cet acte d'une prose sans éclat.
Il y a ces quelques voix qui sortent de nulle part. Et qui repartent, égales.
Lorsque tu observes la rue, que la rue t'observe, et que tu veux disparaître entre les interstices des pavés.
Lorsque tu veux t'y loger avec simplement le silence et l'étreinte de tes propres bras.
Elles se meuvent autour de toi et te mettent à l'abri.
Les voix vagabondes qui sont le refuge inhabité dont tu t'habilles.
Avant la mise à nu.
Le retour au silence.
La marée avant la crue.
L'implosion des sens.