lundi 20 juin 2011

Run, baby, run.

Si tu te casses la gueule, je saurais pas te rattraper.
Tu marches comme l'équilibriste sur mon trottoir. T'as les godasses qui claquent le pavé, le son métallique de tes semelles qui n'ont pas de frein. Bein fonce.
Moi je te suis, de près. Très près. Mais te casses pas la gueule, j'aurais pas de bras pour te rattraper.
Qu'est ce que tu crois ?
La pente est aussi glissante pour moi. Pleine de flaques de folie, de miroirs distordus d'ondes, les pas de notre assaut déterminé.
Bouge-toi, cours, tourne à gauche et dérape à droite, frayes ton chemin en bousculant les autres sur ton passage si tu veux. Soit meurtrière.
A ce jeu là, on y crève tous les deux.
Emporte tout ce que peux. Ton sillage, le mien, c'est la lame bien droite avec laquelle on se fend.
Et crois-moi, tempête ou pas, jamais la pluie ne pourra laver nos traces.
C'est ton chaos qui baise avec le mien.
C'est l'ombre de ma mort qui entraine la tienne.
Tout au fond de tes entrailles.

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